dimanche 14 mars 2021

Bassboat : fibre ou alu ? Quelques pistes pour bien choisir.

Choisir entre un fibre ou un alu, sacré débat ! On lit tout et son contraire, avec des conseils venants de convaincus du fibre qui n'ont jamais eu d'alu, ou vice-versa.  Après avoir pêché plusieurs années sur de l'alu (Tracker pro 175) et plusieurs années sur de la fibre(Nitro X4 - Z6) sur tous types de spots, de la mare aux boeufs du coin aux grands lacs alpins, durant des milliers d'heures, je vous propose de traiter cette question : quels sont les avantages de chacun ? Que choisir ?

Nous allons partir d'une base comparative fibre et alu de même mensurations, disons 5.20m par 2.10m. (soit Nitro Z6 et Tracker Proteam 175).


 POIDS ET MANOEUVRABILITE
Un bateau alu est dans la plupart des cas bien plus léger qu'un bateau en fibre, à taille égale. Cette question du poids du bateau va entrainer toute une série d'avantages et d'inconvénients.
Vous n'aurez pas besoin de rouler en 4x4 pour tirer la plupart des bassboat alu, ni pour mettre à l'eau. Un moteur de 2.0L pour 120cv est largement suffisant, un 1,6L 100cv fait tout à fait l'affaire pour tirer un petit bassboat alu tout équipé. Pour tirer un bateau de 5m en fibre, disons un Nitro Z6, il faut impérativement un 4x4, avec moteur de 2L 140 cv au minimum, un 2.5L 150 étant plus approprié dès qu'il y a des cotes à monter ou des mises à l'eau très pentues. C'est donc déjà une différence majeure, car cela peut vous pousser à changer de voiture et à rouler en 4x4 (couts bien plus élevés au quotidien et dans l'entretien). Sur plusieurs années, cela chiffre beaucoup (assurance, essence, entretien...) !
D'autre part, en raison de son poids réduit, un bateau alu sera plus manœuvrable et réactif avec le moteur avant électrique, du coup il n'aura pas besoin de passer en 70 lbs avec batteries 24V (ici aussi ce sont des frais en plus, de matériel et d'électricité), un 55 lbs en 12Vsuffit amplement sur un alu. Toutefois, le poids d'un fibre a un gros avantage, c'est lorsqu'il y a du vent, car il dérive beaucoup moins et "tourne" peu, alors qu'un alu tourne très facilement et se fait pousser par les vents (surtout les alus mod V type bass) et les rafales. C'est bien plus commode d'avoir un bateau lourd lorsqu'il  y a du vent, notamment pour la qualité des dérives et la précision d'approche des postes.
Lorsqu'il faut manoeuvrer le bateau dans votre cour ou sur un parking, un alu se pousse aisément à la main, alors qu'un fibre, il faut redémarrer la voiture et l’atteler même pour le décaler d'un mètre... 
Enfin, il est plus évident de manipuler un bateau léger sur l'eau : le tenir à la main au bord, le décaler, le mettre sur la remorque à bout de bras...


C'est pas la taille qui compte... c'est le poids.

MOTORISATION ET VITESSE
Les bateaux en alu permettent une petite motorisation. A titre d'exemple, un Proteam 175 navigue très bien (plus de 60 km/h ) et déjauge immédiatement avec un 70cv. Un bateau qui présente exactement les mêmes dimensions ( 5m20 par 2m10) en fibre devra être motorisé avec 115cv pour espérer déjauger et le déjaugeage sera plus lent et laborieux qu'avec un alu. La consommation est par conséquent bien plus importante sur un bateau fibre (du simple au double). Les bateaux fibre sont donc faits pour supporter une plus grosse motorisation que les alus en 2.5mm et sont des bateaux pour faire de la vitesse. Quelques bateaux alu V en 3 ou 4mm sont plus lourds et prennent sans souci un 100 ou 115cv (les Vboats fishpro50 par exemple). On se rapproche du coût d'un fibre (sans pour autant l'égaler) par conséquent à l'usage et à l'entretien. 


COUT ET ENTRETIEN
Le budget global d'un bateau fibre est bien plus conséquent qu'un bateau alu : prix d'achat bien plus élevé (assurance aussi), lourd à tracter, motorisation supérieure et plus gourmande, remorque revue à la hausse, 4x4 nécessaire, équipement plus onéreux… Bref, entre un petit alu et un gros fibre, le budget global a vite fait d'être multiplié par 2, tant à l'achat qu'en entretien.
Une remorque homologuée CE ptac 750 kg (non freinée, assurée automatiquement avec votre véhicule sans supplément) vaut environ 1800 euros à l'achat, quand une 1400kg freinée chiffre à 3500 euros...




Les petits alu et les gros fibres...

Si, influencés par le marché U.S. (le pays de la démesure aux lacs immenses ou cramer du gasoil à outrance est bien vu...) on a vu fleurir les très gros bateaux fibres ces dernières années (avec entre 200 et 300cv et une remorque double essieux), on voit aussi que leurs heureux propriétaires cherchent à les revendre assez vite (pas toujours, mais très souvent !) et repartent la plupart du temps sur des modèles plus petits, en simple essieu. 
Un gros fibre, ca ne se manœuvre pas à la main, même pour l'avancer de 20cm il faut le manœuvrer avec la voiture, alors qu'un alu se range à la main dans le garage. Les parkings et mises à l'eau en France ne sont pas touts faits pour un très gros bassboat, contrairement aux U.S. Avec un gros bateau on se prive de certains petits spots, on ne se faufile pas partout, entre les bords et les péniches, sous les passerelles... Il y a également une question de poids total (bateau + remorque + voiture) qui change la donne du point de vue législatif (permis, accessibilité). Toutefois le petit alu se verra très limité en grands lacs par gros temps, ou pour emmener la famille à bord ou faire du guidage.
Un gros fibre, c'est encombrant sur certaines mises à l'eau : oubliez les petits plans d'eau près de chez vous, ou les mises à l'eau sauvages dans les prés ou sur les plages. 
Toutefois, pêcher sur ce genre de bateau (surtout quand on est invité !) est extra, car les rangements sont énormes, la stabilité absolue, les qualités de navigation sont dingues… Bref, dans certains très grands lacs français, c'est juste super. Mais tous les petits aspects négatifs côté pratique et financiers font que nombreux sont ceux qui reviennent à des bateaux faciles à manœuvres, à trimbaler, peu onéreux d'entretien, bref, polyvalents. La preuve : je ne connais personne qui a vendu un gros bassboat avec remorque double essieux pour racheter un gros bassboat avec remorque double essieux ! La plupart reviennent en arrière et repartent sur du moyen, voire du petit bateau.

Pour moi (et pas mal de pêcheurs partagent ce constat), en France, un Ranger Z175 ou un Nitro Z6 avec 115 cv c'est le gros bateau raisonnable. Adaptés au grands lacs, aux cours d'eaux moyens et grands comme la Saone et le Rhone, ils sont stables, encore à peu près maniables et adaptés à l'échelle française. C'est même possible de rester en 12v 55lbs. 

Une petite coque V de 4 ou 5m avec 30cv ou 50cv peut à peu près tout faire, sauf les jours déchainés sur le Léman, et réduit drastiquement le coût économique et environnemental par rapport à un énorme fibre.


Il ne s'agit pas ici d'orienter vos choix d'achat mais plutôt de soulever certains aspects pratiques et financiers qu'il faut anticiper avant de se lancer dans un projet bateau. 

Vos commentaires et remarques sont les bienvenus :)



jeudi 25 février 2021

Les 4 saisons du bass, partie 1 : la traque en HIVER.

Pour beaucoup de pêcheurs français, le black-bass est un poisson du soleil, qui se traque en été essentiellement. Je vais tâcher ici de déconstruire ce mythe et de donner des pistes pour vous orienter vers sa traque hivernale, pas toujours simple mais souvent synonyme de gros poissons. Je me baserai notamment sur mes années d'expérience dans l'Est de la France.

 Nous commencerons par remarquer que l'hiver, on aperçoit très peu les bass par chez nous (parfois tout de même pour des raisons bien spécifiques) et que les captures de petits poissons sont rares.

Je vais devoir simplifier un peu, pour que de grandes lignes (des évidences pour beaucoup d'entre vous j'en conviens, mais il s'agit d'un blog pour pêcheurs débutants ou intermédiaires) se dégagent : grosso modo, lorsque les eaux sont froides, les carna' veulent que ça chauffe, et quand les eaux sont chaudes, ils veulent que ça refroidisse un peu. Le black, de ce point de vue, n'est pas en reste, bien au contraire. 

Il est important de pouvoir situer une journée de pêche dans son contexte météorologique ( quelle météo les jours et semaines avant ? Suis-je à la pêche après une longue période de bise et de très hautes pressions, ou au contraire les étangs commencent ils à geler après un redoux pluvieux ?).

 

En hiver donc, les eaux sont froides, voire glacées. Mais il faut aussi tenir compte de la température de l'air, hyper importante. Votre ressenti à vous, pêcheur, est un assez bon indicateur. En France, globalement, et surtout chez moi dans le val de Saône, les fronts froids sont apportés par des vents de nord ou de nord-est (qui s'élancent de la plaine d'Alsace à la vallée du Rhône, et qui durent souvent 3 à 5 jours), mais aussi par les flux de nord ouest qui amènent les nuages de neige en hiver. Si l'on voulait simplifier, vous avez alors trois possibilités d'approche, selon la météo, pour chercher les diables verts en décembre, janvier et février : 

- 1er cas de figure : ce sont les conditions les plus difficiles et les moins propices : le temps est froid, l'eau est froide, et un coup de grand froid vient se rajouter à cette météo déjà hivernale. Il est alors très difficile de faire réagir les poissons, et je déconseille aux néophytes, à moins de très bien connaitre votre spot et les zones de tenues, de chercher le bass dans ces conditions. Si vous tenez à le faire néanmoins, privilégiez soit les heures les moins froides de la journée, soit les zones les plus profondes de l'étang (si possible de grands fonds de 2 à 4m avec restes d'herbiers), soit des zones assez profondes avec restes d'herbiers à l'abri du vent glacé. Il est rarissime de trouver les bass dans 1m d'eau limpide alors qu'il y a un gros refroidissement dans un contexte déjà hivernal... idem, dans une petite houle glacée formée par la bise, peu de chance de les trouver. Côté leurres, je vous recommande un worm de belle taille sans appendice vibratoire, type 'cut tail' de 10 ou 12 cm monté en shaky rig, avec longues pauses sur le fond entre deux tirées franches (destinées à faire sortir le leurre des restes d'herbiers morts du fond et à le faire repérer). Il s'agit d'insister sur des zones de 'confort' où se trouvent probablement quelques gros poissons apathiques et léthargiques, en torpeur.

Black bass de 47cm pris en shaky rig fin janvier, près de Beaune. Ce poisson engourdi a été loupé une première fois, puis retouché et pris après quelques minutes à force d'insister.

 - 2e cas de figure : météo froide mais stable, eau froide mais stable, pas de vent glacé. Même si ce ne sont pas les conditions idéales, les poissons sont forcés de manger néanmoins. Le pêche reste dure mais il y a une carte à jouer certains jours, toutefois il va falloir guetter et privilégier les créneaux 'chauds' de ces journées froides (midi, 16h, ... ). Ici aussi, privilégiez les zones profondes, les fosses, mais avec des restes d'herbiers si possible. Quasiment tous les leurres peuvent donner s'ils sont bien utilisés, mais je conseillerais plutôt les suivants : jig lourd avec trailer, shad 5"en linéaire lent près du fond, spinner deep runner slow rolling ou deep crankbait au dessus des restes d'herbiers, shaky rig avec tirées franches et longues pauses.

Un cochon de 52cm pris au swiming jig dans 3m d'eau

 
- 3e cas de figure : dans un contexte hivernal, une vague de douceur apportée par un flux océanique venant de l'ouest / sud ouest, ou mieux, un flux de sud. Généralement la température de l'air augmente durant plusieurs jours, au fur et à mesure que la masse d'air venue d'Afrique du nord rentre dans les terres. Ce cas de figure est le meilleur et le plus propice à toucher un ou deux gros black bass ! Selon la durée du flux, vous  pouvez explorer les spots de la même manière qua dans le cas de figure n°2, voire commencer à gratter tranquillement les bordures au jig ou en texas, en privilégiant absolument la bordure fouettée par la houle et le vent doux. L'idéal serait que cette bordure soit proche d'une fosse avec des restes d'herbes. Les pêches pleine eau entre deux eaux sont également bonnes et les jerkbaits, longbills minow et soft swimbaits sont à privilégier, avec des animations pas trop rapides. Toutefois, lorsque ces conditions de douceur propices arrivent, il n'est pas rare qu'un nouveau facteur entre en jeu : la luminosité, avec un grand soleil qui tape sur le plan d'eau limpide. Les eaux froides stagnantes sont souvent claires, voire limpides, par manque de micro particules en suspension. Cela pose très souvent problème car la visibilité (ensoleillement + profondeur + clarté de l'eau) devient trop forte pour les gros poissons. Retenez bien que la luminosité est l'une des données les plus importantes à prendre en compte à la pêche. Du coup, si le temps est doux mais que vous voyez le fond dans tout l'étang et que le soleil tape fort, n'hésitez pas à pêcher des covers, des abris et des planques exposées sur la bordure adoucie par le vent chaud, voir le creux de ces berges abruptes. Bref, des endroits doux mais pas trop exposés au soleil... L'équation devien alors parfois compliquée ! Les poissons seront également volontiers dans les herbiers restants à l'abri de la lumière. Parfois, certains poissons sont prêts à s'exposer pour venir chercher de l'eau chaude.

 
Une berge fouettée par un vent de sud à 18 degrés au mois de février, avec une eau claire... Les deux bass du jour étaient ici, à l'abri de la lumière directe. 

Il y aurait encore beaucoup à dire, mais je pose ici les premiers jalons de réflexion via l'approche météorologique.  Chaque spot a ses spécificités propres et cela reste capital de savoir comment 'marche' votre spot selon ses propres critères (météo, pression de pêche, etc). Le prochain article sera plus détaillé, sur les pêches du printemps en 'pré spawn'.





mardi 23 février 2021

Pêche et Outdoor : ma sélection de 5 indispensables au bord de l'eau.

 Je vous propose ici 5 produits de qualité testés par mes soins pendant des semaines et des mois entiers en outdoor (pêche, camping, voyage...), vêtements, jumelles, outils... tout pour être au top au bord de l'eau avec des produits de grande qualité. On privilégie ici la qualité de fabricants qui sont spécialisés plutôt que des marques de pêche qui n'ont aucun  savoir faire en textile. Acheter des produits techniques, fiables, durables, que l'on peut porter ou utiliser pendant 10 ans plutôt que du jetable bas de gamme, c'est une bonne option.


1  -  Jumelles compactes Nikon Protaff 3s

Un produit que l'on ne pense pas toujours à acquérir ni à avoir sur soi, dans le bateau, dans le sac au dans la voiture, et pourtant elles permettent bien des observations au bord de l'eau (gardes de pêche à l'approche, leurre 'fétiche' lancé par le voisin qui pêche plus loin, baigneuses en bikini...), d'oiseaux, de poissons, de spots, de mises à l'eau, d'autres pêcheurs, de braconniers, de sentiers d'accès, etc. 

Les Nikon Prostaff 3s sont étanches, antibuée, antirayures, antichocs, livrées avec sangles et housse néoprène de ceinture. L'image reste claire, nette, lumineuse. Garantie 15 ans par Nikon. Fiables et durables !

La résolution 10*42 semble le bon compromis parmi les options proposées. Je les possède depuis des années et elles m'ont accompagné dans les andes, en amazonie, sur, l'eau, en balade et dans le bateau sans jamais prendre trop de place.

Prix : 170 Euros. 



2  -  Chaussures cuir montantes Meindl 

Même si la qualité semble avoir un peu baissé ces dernières années, les chaussures MEINDL restent loin devant  la concurrence. Les bottes choisies par diverses armées en Europe. Entretenues avec de la crème pour cuir, vous pourrez les garder 10, 20 ans. Ultra confortables après les avoir 'faites' durant quelques dizaines d'heures, elles sont étanches, isolantes, déperlantes... Pas de problème de boue, de rosée ou de serpents lors de vos sessions pêche du bord. 

Prix : 250 euros.




3 -  Pantalon outdoor Fjallraven

Fjallraven, marque suédoise de vêtements outdoor de très haute qualité comme on n'en fait (presque) plus, propose des vêtements et pantalons ultra solides pour les pêcheurs, randonneurs, chasseurs et baroudeurs. Les pantalons Fjallraven son en tissu G1000, un hybrid coton-synthétique breveté indéchirable. Les modèles homme Barents, Nils ou Green jean sont parfaits, bien pensés, utra confortables et super bien finis. Déperlant, imperméabilisable grave à la wax Fjallraven, en tissu G1000 indéchirable, dans des coloris nature. Poches bien placées, taille parfaitement ajustée, plusieurs longeurs disponibles, empiècements aux genoux, légers et coupe - vent... Vous pouvez porter ce pantalon pour dormir, pour travailler, pour pêcher ou pour sortir tant il est parfait. 

Prix : 150 euros.




4 -  Crocs original  

C'est pas esthétique des Crocs ! Mais c'est indispensable pour ceux qui pêchent en bateau. Enfilés ou retirés en 2 secondes, avec ou sans chaussettes, vous pouvez marcher dans l'eau, ils sèchent en 20 secondes. Semelle moelleuse et confort pour piétiner toute la journée sur le pont du bateau, ils n'ont pas de cran et n'amènent pas de terre sur la moquette du bateau, tout en la préservant dans le long terme (semelle molle qui n'abime pas la moquette). En plus, pour les chaudes journées d'été, sachez que le matériau des Crocs original est antibactérien (autorisés dans les hopitaux d'ailleurs !). Fini le coéquipier qui pue des pieds ou amène du sable dans le bateau tout propre! Idéal pour ne pas saloper le bateau tout en la jouant confort, au détriment du look ! 

Je possède mes Crocs depuis 2009 et ils sont toujours en parfait état 12 ans plus tard ! 

Prix : 25 euros


 

5  -  Bakans Fox Rage 

Idéal pour ranger ses leurres, mais aussi ses vêtements secs et affaires diverses, le bakan thermosoudé de chez Fox Rage. Disponibles dans toutes les tailles, ils s'imbriquent les uns dans les autres et permettent de laisser des affaires sur le pont d'un bateau qui manque de coffres de rangements, en les protégeant de la rosée, de la pluie, du soleil. Solides et durables. 


Voilà ! Allez mettre votre nez chez Fjallraven, prenez gout à l'observation de la faune aux jumelles, équipez-vous pour battre du terrain au bord de l'eau, gardez vos affaires au sec et gardez les filles à distance avec vos Crocs !  :)




vendredi 31 mai 2019

#crashtest : le Dunk 48 de chez OSP.

Suite et fin de la série de crash tests avec le crashtest du leurre dur O.S.P. Dunk 48.

Taille : 4.8cm (hors bavette)
Poids : 5 grs
Profondeur de nage : 2.5 à 4m.
Prix ; 22 euros ( ! ) en France et 10 euros au Japon. 

"Un petite saloperie interdite". Ces mots de Romain, collaborateur de ce blog qui, lorsqu'il parle de finesse et de faire mordre des poissons sur-éduqués sait de quoi il parle, définissent à merveille de petit hardbait. 

Bien connu des asiatiques, il fait un tabac sur les poissons de mer, les poissons tropicaux et bien entendu les bass. En France, il est très utilisé par les street fisheurs. Il a une réputation d'anti-bredouille qui lui colle aux écailles. 

Encore un petit crank me direz-vous. Oui et non. C'est un peu un crank par sa nage serrée et saccadée, régulière et par sa forme bombée, typique d'OSP et qu'un œil aguerri reconnait du premier coup. Mais c'est aussi un peu un petit longbill minow car il est en effet suspending, c'est à dire qu'il reste sur place quand on fait une pause. Parfait pour déclencher des attaques au redémarrage du leurre ! 

En France il est proposé en 4 coloris. Deux modèles suffisent dans une boite (un Tiger et un brillant). 


J'ai lancé du Dunk48 lors de courtes sessions en Saône, en float tube essentiellement, et bien évidemment il m'a rapporté de la perche immédiatement, mais surtout des sandres qui chassaient sur des alevins de l'année en bordure. Je parie par ailleurs un billet sur son efficacité sur les perches entre septembre et novembre par chez nous en Saône ! 



Quoique doté d'une bille interne il ne se lance pas si bien que ça. Utilisez une petite canne spinning light voire ML de 6' à 7'. Il passe bien les obstacles avec sa grande bavette, on accroche rarement. Annoncé comme un leurre pêchant à 4m, je n'ai pas réussi à le faire descendre à plus de 2.50m (fluoro 20%). C'est suffisant, mieux vaut passer au dessus des poissons qu'en dessous (règle de base). 

Bref, ce petit Dunk48 est bien sympathique, on a vite fait de passer des heures avec tant il est agréable à lancer, tant il est efficace pour quadriller et permet de faire de la touche rapidement. Attention toutefois aux coupes de broc intempestives : évitez les herbiers ou les spots à sifflets ! 




Notez que le Dunk48 a un grand frère, le Powerdunk 57, moins finesse et plus classique. 

Voilà pour ce triple crashtest O.S.P. qui prend fin, pour laisser place sous peu à une série de tests poussés avec des leurres Fox Rage. 


- Never stop fishing -

vendredi 17 mai 2019

#crashtest : le spinnerbait Hi-Pitcher de chez OSP

Crashtest OSP : partie 2 / 3

Continuons le passage en revue avec essais poussés des leurres  OSP avec le crash test du Spinnerbait OSP Hi-Pitcher. 

Modèles testés : Hi-Pitcher 11, 14grs et 17grs, w/w et c/w.
Prix en France 21 euros.


A première vue, la finition est exemplaire, comme c'est souvent le cas des leurres japonais haut de gamme. Cela est bon pour le mental du pêcheur ! Quand on lance des leurres en lesquels on a confiance, on part déjà du bon pied.



Les palettes proposent de belles finitions également, les reflets sont intéressants et elles sont légèrement colorées selon la robe du spinnerbait. Aux heures où le soleil a un angle de réfraction intéressant, cela est joli à voir passer sous la surface. Elles sont moins agressives visuellement que des palettes lisses dorées ou argentées. J'aime.

Coloris "bass" !


 La hampe de l'hameçon retient efficacement le trailer, même si un point de colle est toujours le bienvenu.

Ce spinnerbait compact est destiné au powerfishing pour les poissons moyens (broc, bass, sandres) et pour les grosses perches. La densité est bonne et le centre de gravité bas, il ne remonte pas trop lors du ramené.


Testé en gravières et en Saône, en début d'automne, il a très vite fait rentrer des perches en coupant le courant latéralement près des piles de pont et en slow rolling, ou des bass de taille intéressante (plusieurs 40+ et des 30-35) et un petit silure en pêchant sur des bois immergés. Les brochets de 50/70cm près des herbiers sont évidement les premiers clients.


Les reflets des palettes sont vraiment super, c'est en cela qu'il se démarque de la concurrence. A l'automne, guettez les heures auxquelles le soleil a le bon angle et c'est le strike assuré. 











Gros bémol à apporter lors de tests sur une canne ( Steez MH reg/fast) en tresse ( 20%) : le spinner finit très vite tordu, dès les premiers poissons, l'hameçon, plutôt fin de fer (mais très piquant), s'ouvre également facilement sur tresse (j'ai perdu un poisson). Pour ceux qui pêchent en tresse : c'est éliminatoire (on ne pêche pas pour perdre des poissons !). Ce spinner est donc fait pour une pêche plus "japonaise" au spinner : canne medium sur fluoro en corps de ligne. Les hameçons fins se plantent bien au ferrage. C'est donc par là un spinner à bass et perches avant tout.


Si vous pêchez en tresse, ou spécifiquement le broc, préférez les modèles plus solides et avec des hameçons moins fins , plus étudiés pour la France (pour ces pêches, j'utilise depuis quelques temps les Fox Rage à titre personnel : crash test en cours, please wait...). 


En résumé, un spinner très "Jap", parfait pour "décapoter" et pêcher vite en bordure avec une canne casting M, 5-25 ou 7-28grs un poil souple en pointe sur un corps de ligne fluoro 25% à 30%. Super aussi pour pêcher lentement et pour traquer les perches, même sur des poissons gros comme la main. Les reflets des palettes me semblent également excellents. 

Le coloris Brown ans gold sort bien du lot, de même que les blanc/ violet et le FT (qui est plutôt un chartreuse).




Voilà ! 

On proposera un crash-test de finesse hard bait perche / chub / street fishing la semaine prochaine pour clore cette série spéciale OSP.

-Never stop fishing-



mercredi 15 mai 2019

#crashtest : l'OSP Blitz Max DR au banc d'essai

En parallèle de crash-test des leurres Fox Rage, nous menons une série de tests poussés de leurres OSP, voici ici le premier report de crash test pour cette marque.

O.S.P. , la célèbre marque japonaise crée par T. Namiki propose des leurres haut de gamme et chers (import obligé, surtout en France d'ailleurs), testés durant des centaines d'heures avant commercialisation, dotés d'une finition exemplaire. Mais qu'en est-t-il en action de pêche ? Avant de mettre de l'argent dans un leurre il est bon d'avoir un retour sur celui ci.

Nous avons testé pour vous sur différents plans d'eau le Blitz Max DR d'OSP.


Test du Blitz Max DR.

Le Blitz est un célèbre et très vendu crankbait de chez OSP. Il est proposé en plusieurs tailles et profondeurs de nage. Le modèle "Max" est le plus gros de tous. Nous l'avons testé en version Deep Runner (DR). Il existe une version SR avec bavette en circuit imprimé (square bill). 

Poids : 17.5 grs
Taille : 6cm
Silhouette : semi-plat
Bruiteur : une seule bille de faible amplitude, légèrement bruiteur donc.
Prix : France 23 euros.



Sa structure interne est en "nid d'abeille", en alvéoles, il a une assez haute flottabilité et une bonne densité néanmoins. Premier point fort : il se lance vraiment très bien, c'est parfait pour quadriller de vastes étendues d'eau et rester longtemps à sa bonne profondeur de nage.











Il se dépose également de manière étonnement précise, c'est aussi un atout pour faire les bordures encombrées et pêcher les bois morts. Sa bavette large, sa silhouette et sa flottabilité permettent enfin de bien passer les branches et obstacles en décentrant le leurre. Je n'ai jamais laissé de Blitz Max dans un obstacle, et ne l'ai même jamais accroché non plus, de mémoire.



Enfin, sa bavette plate sur l'avant permet de gratter efficacement le fond (bottom taping) pour lever un nuage de sédiments, notamment sur les plages de sable en pente douce. A ce petit jeu, il peut être intéressant de privilégier les coloris craw au printemps ou au coucher du soleil autour des souches et bois noyés.

En action de pêche, j'ai alterné avec deux coloris essentiellement. Un naturel et un fire tiger, principalement à la recherche de sandres, de black bass et de perches en rivière et en grands lacs .

Il m'a été donné de capturer des perches au-dessus de 40cm, des sandres jusqu'à 65cm, bon nombre de black-bass français jusqu'à 3lbs et bien entendu des brochets de 50 à 70cm. Au Japon il se dit que pour le bass, c'est l'un des 3 meilleurs modèles DR du marché ! Je pense qu'en Espagne il doit faire mouche.

48cm au Blitz Max DR, ouverture carna' 2018

Aucun silure touché, étonnamment, ce qui est une bonne chose car ils adorent ces leurres très vibrants par chez nous ! 


 
Ses flancs assez plats envoient de beaux signaux lumineux, cela vaut le coup d'essayer un coloris brillant. Leur modèle Fire Tiger est également très convaincant, il décale beaucoup de poissons petits ou moyens et a bien été défoncé par les sandres lorsqu'ils chassent dans les bancs de perchettes en été !


Bilan : Je suis du genre à emmener peu de leurres au bord de l'eau et à privilégier les valeurs sures. Ce deep crank est clairement mon crankbait DR favoris. Il est top à lancer, trèsprenant et solide.


Prochain crash-test : le spinnerbait Hi-pitcher d'OSP.