Aujourd'hui, je propose de vous faire découvrir une destination de pêche digne de ce nom, car elle est considérée comme l'une des meilleures destinations au monde pour la pêche au gros en mer, mais aussi parce qu'elle offre une alternative en pêche exotique et même un plan pêche du bass à grande bouche ! Cerise sur le gâteau, il fait bon toute l'année et le cout de la vie là-bas est parmi les plus bas d'Amérique latine…
Y aller : Vols Ibéria, au départ de Paris via Madrid.
Monnaie : le Quetzal, du nom de l'oiseau sacré vénéré par les Mayas. 1 euros = 8 Quetzal. USDollars acceptés en ville.
Budget : une chambre double bien tenue avec petits déjeuner 200 Quetzal / un repas complet au restaurant 50 Quetzal / Trajet de 3h en bus 30 Quetzal / 1 gallon d'essence 20 Quetzal.
Ce petit pays, niché entre le Salvador, le Mexique, le Bélize et le Honduras, propose plusieurs plans pêche de qualité, avec des rios, des lacs immenses, une ouverture sur les caraibes et une sur le Pacifique.
La pêche au gros sur la côte pacifique.
Le Guatemala est connu pour être l'un des meilleurs pays au monde pour pratiquer la pêche au gros en mer. Une petite zone en particulier est le théâtre de records mondiaux...
A deux heures de la capitale (Guatemala Ciudad) , au sud, sur la côte pacifique, se trouve une petite ville, qui est aussi la première entrée maritime de la côte pacifique : Iztapa (6 000 habitants).
"A l'heure où vous lisez ces lignes, il y a de fortes chances qu'un marlin soit pêché quelque part au large d'Iztapa. Reconnue comme l'une des meilleures destination de pêche au monde, la côte forme ici un énorme remous naturel qui, d'après les scientifiques, attirerait la plus grosse densité d'istiphoridés du Pacifique. Il se prend entre 15 et 20 trophées par jour, 40 entre octobre et juin. Le no-kill y est obligatoire, le Guatemala cherchant à protéger sa population de marlins. La pêche de la dorade ou du thon n'est en revanche pas réglementée.
Périodes les plus propices , par espèce :
Dorade coryphène : mai à octobre
Poisson-cocq : juin à septembre
Le marlin : septembre à décembre
Le thon albacore : septembre - janvier
Le bar : octobre
Le voilier : octobre - mai"
- Informations, tarifs, réservations de séjours "pêche au gros" :
www.greatsailfishing.com
- Y accéder : Depuis l'aéroport, rendez-vous par minibus ( 8 euros, 30 min) à Antigua, ancienne capitale coloniale du pays. Tout un tas de bons hôtels ou d'auberges de jeunesse bien tenues sont très accessibles financièrement dans cette très jolie petite ville où c'est le printemps toute l'année. De là, réservez un transfert pour le lendemain matin (généralement vers 8h - 10h). En deux heures, vous serez à Iztapa.
Pêche de poissons exotiques d'eau douce : Le rio Dulce et le lago de Izabal.
A l'est du pays, l'un des joyaux du pays est le Rio Dulce. Il est possible d'y faire un très beau séjour (éventuellement avec Madame), en descendant le fleuve en bateau au départ de la ville de Rio Dulce, pour rejoindre Livingstone, petite ville portuaire de mangroves situées dans les caraïbes. Ce sera l'occasion de voir tout un tas d'animaux sauvages et surtout d'oiseaux (pensez aux jumelles), et aussi de pêcher… Ce rio est poissonneux et préservé. Il abrite aussi lamentins et crocodiles…
Seuls les habitants des villages reculés vous proposeront de pêcher avec du matériel rudimentaire : emmenez votre propre matériel, pêchez lors des escales quotidiennes si vous choisissez une croisière, ou louez un canoé si vous préférez faire des nuits à l'hôtel ou en lodge, car il y a tout un tas d'hébergements situés directement au bord de l'eau, au bord du lac ou du rio, et ce n'est pas encore très touristique.
Une option bass fishing à 2h de l'aéroport : le Lago de Atitlan.
A l'ouest de la capitale se trouve l'un des plus beaux lacs d'Amérique latine, accessible en 2h de minibus. L'explorateur A. Von Humboldt, qui avait roulé sa bosse -c'est peu de le dire-, déclarait à propos de ce lac "sa beauté est au-dessus de tout".
Aubaine pour nous, pauvres pêcheurs, c'est que dans les années 1940, lassés de voir certaines espèces proliférer, les guatémaltèques ont fait "livrer" par canadairs des achigan à grande bouche dans le lac. Le poisson a prospéré dans ces eaux à 20 degrés toute l'année. Il a même exterminé deux espèces de poisson-fourrage.
S'il est pêché (aux engins) pour alimenter les restaurants de bord de lac, le bass est sur-représenté dans cet immense lac volcanique de plus de 300m de profondeur.
Un pêcheur qui passerait au Guatemala aurait tout intérêt à prendre une canne et à tenter d'attraper quelques-uns de ces bass.
Au bord du lac, vous ne verrez aucun leurre, aucune canne à pêche. Aucune. Autant dire que là-bas, les bass n'ont jamais vu un leurre. Il n'y a pas non plus, à ma connaissance, de guide de pêche au bord du lac. Pas vu non plus de bateau de pêche… (il y aurait un projet à monter sur place, d'ailleurs, avec un bpjeps, un Ranger et des chambres d'hotes…).
Les bords du lac font penser aux lacs alpins. C'est encaissé, l'eau est claire, il y a des herbiers, des parois abruptes, des plateaux, beaucoup de fond…
La population de bass est bien là : des tapes et des suivis de petits bass sur chaque poste ou presque, avec tout type de leurres.
Toutefois, l'eau est vraiment claire et il faut pêcher assez creux (même le matin et le soir) : inutile d'emmener des topwater.
Pour donner un ordre d'idée, j'y ai pêché trois jours (quelques heures réparties sur la journée, chaque jour), dans 2 villages différents au nord du lac (le plus encaissé, et moins bon pour la pêche d'après les locaux), uniquement du bord, voilà les résultats et constats.
J'ai touché plus d'une vingtaine de poissons, une quinzaine au sec. Les poissons de 20cm étaient dans 4m d'eau, les poissons de 30cm dans 6-8m et les poissons de 40cm peut-être dans 10m. Les sessions du matin étaient inégales, mais c'est là que j'ai touché les 2 plus beaux poissons (40cm) ; le soir je n'ai jamais rien touché durant les 2 dernières heures avant la nuit. Le milieu / fin d'aprem, quand l'angle du soleil change, semble être la meilleure période (séries de touches).
Les leurres à emporter :
Evitez les spinner, crank, jerk : aucune touche (ne pêchent pas assez creux). Eventuellement un deep crank ou deux.
Texan : 14grs, avec tout type de leurres : touches très violentes à la descente du leurre, parfois ramassé sur le fond aussi. Efficace !
Shads : touches à la descente du leurre, quelques unes en linéaire. 10-12cm plombé 12-14 grs.
Après avoir discuté avec un Texan quadragénaire installé au bord du lac, il semble qu'il y ait beaucoup de poissons de 6-8 lbs, mais plus profonds. J'ai vu en images un poisson qui devait faire ses 55 sans problème, à la robe magnifique, pêché à l'engin. Le sud du lac semble meilleur pour la pêche, et les berges sont plus appropriées.
L'idéal serait de faire le tour du lac, d'essayer plusieurs spots, de louer un SUP ou un canoé.
J'ai pêché principalement depuis les pontons de Panajachel et de Santa cruz de la laguna. La meilleure zone était depuis le ponton, sur la pointe à l'ouest de Santa cruz de la laguna (juste après Isla verde eco-lodge) : il était possible de pêcher dans 10m depuis le ponton, au ras d'un herbier qui descendait assez profond. Les plus jolis poissons, je les ai pris ici. Pas de touches en pêchant là où il n'y a pas d'herbiers, pas non plus de touches correctes dans les herbiers dans moins de 5-6m.
Bref, un lac immense, profond et excitant avec un potentiel certainement incroyable et des poissons qui n'ont jamais vu un leurre !
Voilà, si certains d'entre vous cherchaient une belle destination de pêche, avec plusieurs options… Les gens sont les plus gentils et serviables que j'ai pu croiser, le pays semble très sur (on se sent en sécurité, la police est omniprésente et hyper serviable…), et les prix sont vraiment raisonnables.
N'hésitez pas si vous avez des questions. J'ai même le Lonely planet à vous refiler !
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